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Des ambassadrices de la lutte contre la filariose présentent la campagne de prévention organisée à Ouvéa

Face aux photos de patients atteints de la filariose, les élèves de sixième réagissent. « Mais comment est-il possible d’avoir un bras aussi gonflé ? », demande un enfant. « Est-ce-ce que cela peut dégonfler après ? » Pour répondre à leurs questions, quatre professionnelles du CMS de Hulup sont passées dans les classes, jeudi 20 juillet. L’occasion de présenter la deuxième campagne de lutte contre la filariose, qui se déroulera du 4 au 17 septembre à Ouvéa.

Les photos de malades atteints de filariose à travers le monde ont marqué les élèves.

"Le seul moyen pour éradiquer ce ver transmis par les moustiques, et responsable de cette maladie, c’est que toute la population de l’île soit traitée en même temps", a ainsi expliqué l’une des ambassadrices.

Comment attrape-t-on la filariose ?

La filariose lymphatique est transmise par des moustiques vecteurs. Les insectes ingèrent des microfilaires (petits vers) en piquant une personne infectée. Chez le moustique, les microfilaires se transforment en de minuscules larves qui infecteront la prochaine personne qu’il piquera.

Les larves vont ensuite migrer vers le système lymphatique de cette personne et devenir adultes. Ces adultes vont se reproduire pour donner de nouvelles microfilaires qui passeront dans le sang et iront infecter d’autres personnes par l’intermédiaire des moustiques.

Les équipes sanitaires ont expliqué les conséquences d’une infection à la filariose, avec des photos prises au dispensaire d’Ouvéa.

En octobre 2022, une première campagne avait eu lieu à Ouvéa. Certains élèves du collège avaient déjà pris les trois médicaments nécessaires au traitement de la filariose.

Un traitement par trithérapie

La campagne de traitement à Ouvéa consiste en une prise annuelle à grande échelle d’une trithérapie par comprimés. « Le traitement consiste en trois médicaments, des antiparasitaires couramment employés, a expliqué le docteur Anne Pfannstiel, lors de la première campagne, en octobre 2022. L’un d’entre eux est, par exemple, utilisé pour traiter la gale. Un autre agit contre les parasites intestinaux. »

Plusieurs élèves de sixième ont déjà pris les médicaments contre la filariose l’année dernière. Pour que le traitement soit efficace, toute la population de l’île doit les prendre au même moment.

La page de l’OMS (organisation mondiale de la Santé) consacrée à la filariose lymphatique permet d’en savoir plus sur cette maladie. Il y est ainsi expliqué que « la filariose lymphatique altère le système lymphatique et peut entraîner une augmentation anormale du volume de certaines parties du corps, donnant lieu à des douleurs, un handicap sévère et une stigmatisation sociale. À l’échelle mondiale, plus de 882 millions de personnes dans 44 pays sont exposées à un risque de filariose lymphatique et nécessitent une chimioprévention en vue d’endiguer la propagation de cette parasitose. Il est possible d’éliminer la filariose lymphatique en mettant fin à la propagation de l’infection grâce à une chimioprévention répétée tous les ans, reposant sur l’administration d’une association de médicaments sûrs. Depuis 2000, plus de neuf milliards de traitements au total ont été administrés pour enrayer la propagation de l’infection. »

Les symptômes de la filariose

La plupart des personnes infectées par la filariose sont, dans un premier temps, asymptomatiques. Les symptômes ne surviennent qu’après plusieurs années. Parmi eux : l’éléphantiasis (gonflement d’une ou plusieurs extrémités comme les bras, les jambes ou les organes génitaux) ou une atteinte pulmonaire. Ces gonflements sont irréversibles et provoquent un handicap et une incapacité à effectuer des activités de la vie quotidienne.

Mise à jour : 21 juillet 2023

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