Aire marine éducative : une après-midi à la découverte du corail et de l’écosystème du lagon

Le corail est-il animal, végétal ou minéral ? Qui sont les différents habitants des récifs ? Quelles menaces pèsent sur les coraux ? Autant de questions abordées jeudi 20 mars par William Roman, de l’association Pala Dalik : l’écho du récif, venu à la rencontre de la classe de 5ème. Durant trois heures, les élèves ont ainsi pu découvrir plusieurs notions liées à l’écosystème marin d’Ouvéa.

Objectif de l’après-midi : acquérir les premières connaissances nécessaires à l’observation du milieu marin. Avec un objectif : celui de la création d’une aire marine éducative. L’Office français de la Biodiversité (l’OFB, qui finance les projets d’aires marines) explique ainsi le concept : « Nées en 2012 aux Marquises, les aires marines éducatives (AME) permettent à des élèves et leur enseignant de gérer de manière participative une zone maritime littorale de petite taille. Cette démarche pédagogique et écocitoyenne a pour but de sensibiliser le jeune public à la protection du milieu marin mais également de découvrir ses acteurs. »

Trois sites, pour la création d’une aire marine à Ouvéa, ont pour l’instant été repérés par les élèves de 5ème de l’année passée et ceux de cette année. Il s’agit du littoral près du collège, où M. Baouma, professeur de sciences et acteur dans la création de l’AME, effectue depuis deux ans un relevé du trait de côte avec des collégiens, ainsi que de la mangrove à l’arrière de l’établissement, jusqu’au bras de mer qui s’étend devant les falaises de Lekiny. Pour la prochaine étape de création de l’AME, les élèves devraient sortir visiter les trois sites début juin, toujours accompagnés par William Roman. Ensemble, ils effectueront une évaluation de chaque site et s’entraîneront (grâce à des plongées en PMT) à établir un suivi de l’état de santé des coraux de chaque zone.

Très impliqués durant l’après-midi, les élèves sont également déjà acteurs de deux clubs (un BD et un théâtre) destinés à sensibiliser un large public autour de la protection du lagon. En plus du financement de l’OFB, les acteurs institutionnels, associatifs et coutumiers de l’île sont également impliqués dans ce projet d’AME, ainsi qu’Air Calédonie qui permet, grâce à un partenariat, la venue régulière d’intervenants scientifiques.